Ne faisons pas dans l’euphémisme ou le langage soutenu pour ce constat : les candidats au Bâtonnat ne se bousculent pas au portillon.
Il existe, et les dernières élections en la matière le confirment (bâtonniers sans vice-bâtonnier, élection de bâtonniers ayant déjà exercé cette fonction et même un bâtonnier élu alors même qu’il n’était pas candidat), une crise des vocations pour le bâtonnat, une fonction pourtant vue comme essentielle par la profession. Le système aurait-il vécu ? Si oui, pourquoi et que faudrait-il améliorer ? Quelles sont les motivations de ceux qui se sont lancés (ou relancés !) dans cette aventure ? Voici le thème des échanges que notre rédaction a eus avec le futur binôme du Barreau de Grenoble : Sandrine Fiat, Bâtonnière et David Roguet, Vice-Bâtonnier à compter de 2026.
Village de la Justice : On constate une certaine crise des vocations pour devenir Bâtonnier en France : qu’en pensez-vous ? Le système du bâtonnat aurait-il vécu ?
Sandrine Fiat : Il est vrai que de moins en moins d’avocats souhaitent se porter candidats à la fonction de bâtonnier et même de membres du Conseil de l’Ordre. La charge est lourde, chronophage, et parfois ingrate parce qu’elle est exigeante, souvent dans l’ombre, et implique de prendre des décisions qui ne font pas toujours consensus.
Cette réticence traduit également une réalité : la profession est soumise à des contraintes économiques et à des évolutions rapides qui mobilisent déjà énormément les confrères dans leur exercice (…) Lire la suite sur le site village-justice.com