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Urbanisme

Une zone U sans construction

Par Sandrine FIAT23 septembre 2021Pas de commentaires

Dans un arrêt du 30 juillet 2021 n°437709, le Conseil d’Etat vient rappeler qu’il appartient à l’autorité locale de définir les partis d’urbanisme que traduit le Plan Local d’Urbanisme dans le respect des dispositions du Code de l’urbanisme.

En l’espèce, la Cour administrative d’appel avait censuré un Plan Local d’Urbanisme qui interdisait les nouvelles constructions  à destination de logements, les constructions et installations à vocation industrielles, les entrepôts non-liés à une activité existante, les nouvelles exploitations agricoles, les terrains de camping ainsi que certains terrassements . La Cour considérant que ces dispositions combinées avaient pour effet d’interdire la plupart des constructions nouvelles sur les terrains non-construits affirme qu’un Plan Local d’Urbanisme ne peut légalement fixer de règles générales ayant pour effet d’interdire la plupart des constructions nouvelles sur des terrains classés en zone U sans que cette inconstructibilité ne soit justifiée par un motif prévu par la loi.

Le Conseil d’Etat censure en considérant que la Cour aurait dû vérifier si les prescriptions retenues par le règlement de ces zones UD situées en dehors de l’enveloppe urbaine du centre pouvaient être légalement adoptées compte tenu du parti d’urbanisme visant à « recentrer l’urbanisation » tel que défini notamment par les orientations générales et par les objectifs du projet d’aménagement et de développement durable.

« La cour administrative d’appel a jugé illégaux les articles Ud 1 et Ud 2 du règlement du plan local d’urbanisme, dont elle a estimé qu’ils avaient pour effet d’interdire la plupart des constructions nouvelles sur les terrains non construits, au motif qu’un plan local d’urbanisme ne peut légalement fixer de règle générale ayant pour effet d’interdire la plupart des constructions nouvelles sur des terrains classés en zone U sans que cette inconstructibilité ne soit justifiée par un motif prévu par la loi. En statuant ainsi, alors qu’il appartient à l’autorité locale de définir les partis d’urbanisme que traduit le plan local d’urbanisme dans le respect des dispositions du code de l’urbanisme, sans rechercher si les prescriptions retenues en l’espèce par le règlement des zones Ud situées en dehors de  « l’enveloppe urbaine du centre  » pouvaient être légalement adoptées compte tenu du parti d’urbanisme visant à  «  recentrer l’urbanisation » , tel que défini notamment par les orientations générales et par les objectifs du projet d’aménagement et de développement durables, la cour a commis une erreur de droit. »